Présidentielle 2025 – Maurice Kamto désavoue Elecam et exige un audit du fichier électoral

Au cours du point de presse tenu le jeudi 12 septembre 2024 au siège de son parti à Yaoundé, le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a énuméré les carences de l’organe en charge des élections non sans exiger un contrôle de son système qui selon lui permettrait au gouvernement d’organiser un scrutin libre et transparent à l’échéance 2025, relative au vote présidentiel.

La rencontre de Maurice Kamto avec les médias locaux et internationaux a été une occasion pour lui de s’exprimer sur les enjeux autour du fichier électoral. Le dirigeant du MRC a énoncé dans les détails ce qu’il considère comme étant des insuffisances de cette institution dans sa gestion des inscriptions sur les élections électorales. « L’objet principal de la présente déclaration est le flagrant délit de manipulation du fichier électoral orchestré par Elecam et ses partenaires techniques allemands », a-t-il regretté avant de poursuivre son discours dans le même sens : « Pour la campagne d’inscription de 2024, ces manipulations flagrantes du fichier électoral, se révèlent à l’analyse des chiffres publiés par Elecam dans la diaspora ; elle confirme le sentiment largement partagé que les responsables d’Elecam agissant pour le compte du RDPC ont eu peur ; paniquent de la progression substantielle du nombre d’électeurs, synonyme pour eux de défaite imparable ». Pareillement le principal leader de l’opposition camerounaise, a insisté sur la refonte du fichier électoral – l’un des points essentiels de sa sortie. « L’audit sera fait si l’État veut faire auditer le fichier électoral (…) Il y’a plein d’informaticiens, il y’a plein de Camerounais qui ont les compétences nécessaires ».

Incertitudes sur le jeu des parties…

Pour Maurice Kamto la collaboration entre Elecam et son partenaire allemand-fournisseur du kit informatique utilisé pour faire enrôler les Camerounais sur les listes électorales, laisse planer les zones d’ombre. « Ces institutions allemandes –là n’aident pas le Cameroun. Elles exécutent un contrat, mais nous voulons qu’elles exécutent le contrat suivant les standards internationaux en la matière », a-t-il déploré. L’homme politique a également prôné le changement dans la paix par les urnes.   

William Omer Tchuisseu