Ce mardi, le président Paul Biya a procédé à la nomination de Monique Ouli Ndongo en tant que membre du Conseil constitutionnel du Cameroun, une décision qui suscite à la fois curiosité et discussions au sein de la sphère politique nationale. Ancienne sénatrice du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) lors des mandats de 2013 et 2018, ainsi que membre du Comité central du parti depuis 2011, Mme Ouli Ndongo se voit propulsée à un poste clé du système judiciaire camerounais.
Monique Ouli Ndongo, dont le parcours est marqué par un engagement politique fort, fait partie des figures féminines influentes au sein du RDPC, le parti au pouvoir. Sa nomination au Conseil constitutionnel est alors perçue comme un geste qui renforcera la représentation féminine dans les instances décisionnelles, tout en consolidant la mainmise du RDPC sur les institutions de l’État.
Cette nomination intervient dans un contexte politique sensible, à l’approche des élections présidentielles de 2025. Les yeux sont rivés sur le Conseil constitutionnel, chargé de veiller à la régularité des opérations électorales, et l’importance d’une personnalité loyale au RDPC à ce poste pourrait être stratégique pour le président Biya dans la gestion de son processus électoral.
Cependant, la décision de Paul Biya ne fait pas l’unanimité. Certains analystes politiques y voient une manœuvre pour assurer la continuité de son pouvoir, tandis que d’autres soulignent la nécessité d’une mise à jour des institutions pour refléter la diversité et les aspirations du peuple camerounais. Le débat s’intensifie autour des implications de cette nomination sur la démocratie et la gouvernance au Cameroun.
Laure Ndoumba