Littérature et santé – La stérilité masculine mise en examen par l’écrivain Stanislas Atouba Djanga

L’auteur fait le récit de monsieur Souwé, personnage central du Roman. Cet homme, incapable de procréer, vit les tourments de l’existence aux côtés de Joly sa compagne. Le pathétique et le dramatique ressortent du présent travail littéraire intense au regard des évènements.

L’imagerie populaire consacre une belle part de son accusation contre la femme lorsqu’il s’agit de la stérilité dans le couple. Le romancier Stanislas Atouba Djanga dépasse ce préjugé pour pointer du doigt une réalité contraire aux idées préconçues. Son ouvrage « Dans les méandres obscurs de l’infertilité  masculine», place au centre de la narration monsieur Souwé, un homme stérile, âgé de 48 ans. « Bien que l’absence de grossesse inquiétait déjà sa mère et que certains membres de sa famille soupçonnaient déjà sa bien-aimée d’être stérile, la recherche d’un enfant n’était pas une véritable préoccupation pour son couple ». L’opprobre injustement jetée sur Joly sa conjointe, va prendre une autre tournure contre lui. Les examens médicaux du couple ont étalé la vérité au grand jour. « Pas de trompes bouchées, absence totale d’infections/ de maladies sexuellement transmissibles. Par contre(…) les résultats de monsieur Souwé étaient les mêmes. C’était la première fois qu’il réalisait que l’infertilité pouvait toucher les hommes ».

Le mal-être de monsieur Souwé 

La découverte de la vérité a fait basculer la vie du héros du roman. Entre la solitude et les remords, le regard de la société empirait sa condition. Mais surtout, le départ de sa compagne avait enfoncé le clou dans la plaie. L’auteur expose les détails sur sa nouvelle vie amoureuse, son emploi, la relation avec sa famille, son état d’esprit bref, on note un étalage sur les vicissitudes rencontrées par ce dernier.

Le roman ouvre le débat sur la stérilité sans la marginalisation ni de l’homme ni de la femme, face à une situation qui préoccupe les familles et la société. Paru aux éditions de Midi, l’ouvrage compte 105 pages riches d’une succession d’histoires qui retiennent l’attention du lecteur. Son auteur Stanislas Atouba Djanga est diplômé du Centre de Formation pour l’Administration Municipale (CEFAM) et expert en décentralisation et développement local. La littérature fait partie de ses passions.

Tchuisseu Lowé