En octobre 2019, le gouvernement camerounais a organisé un Grand Dialogue National (GDN) avec pour objectif de trouver des solutions à la crise qui sévit dans les régions anglophones du pays. Cette crise, qui a débuté en 2016, est le résultat de tensions politiques, économiques et culturelles entre les régions anglophones et le gouvernement central, majoritairement francophone. Le GDN a été salué comme une initiative prometteuse pour apaiser les tensions. Pourtant, quatre ans après, il est légitime de se demander ce qui en reste.
Contexte du Grand Dialogue National
La crise anglophone a conduit à des violences, des déplacements de populations et une détérioration des conditions de vie dans les régions concernées, notamment le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Le GDN visait à établir un dialogue inclusif, rassemblant divers acteurs : gouvernement, partis politiques, société civile et groupes armés.
Les résultats du GDN
Le Grand Dialogue National a abouti à plusieurs recommandations, parmi lesquelles :
1. **Décentralisation** : Une promesse d’accélérer le processus de décentralisation, pour accorder plus d’autonomie aux régions.
2. **Création d’un Conseil National de la Réconciliation** : Pour promouvoir la paix et la réconciliation entre les communautés.
3. **Libération des prisonniers politiques** : Incluant certains leaders anglophones incarcérés.
Cependant, la mise en œuvre de ces recommandations a été inégale et souvent critiquée.
Un bilan mitigé
Avancées limitées
Bien que certaines mesures aient été adoptées, comme des initiatives de décentralisation, beaucoup restent sur papier. Les inquiétudes concernant la sécurité et les droits de l’homme persistent, alimentant un climat de méfiance entre les populations locales et le gouvernement.
Le retour de la violence
Malgré les efforts de dialogue, la violence a continué dans les régions anglophones. Les affrontements entre les forces de sécurité et les groupes séparatistes se sont intensifiés, rendant la situation encore plus complexe. Les revendications des groupes armés, qui réclament l’indépendance ou une plus grande autonomie, n’ont pas été prises en compte de manière significative.
Absence de dialogue inclusif
Un des principaux reproches au GDN est son manque d’inclusivité. De nombreux acteurs de la société civile et représentants des groupes anglophones se sont sentis exclus du processus. Le dialogue n’a pas réussi à impliquer tous les segments de la population, ce qui a limité son efficacité.
Perspectives d’avenir
Pour surmonter la crise anglophone, le Cameroun doit réévaluer son approche. Un véritable dialogue inclusif, impliquant toutes les parties prenantes, est essentiel. De plus, des mesures concrètes en matière de décentralisation et de respect des droits de l’homme doivent être mises en œuvre pour rétablir la confiance entre le gouvernement et les populations des régions anglophones.
Anega
Jeudi 17 avril 2025, le stade d'Old Trafford a été le théâtre d'un match palpitant…
Le Tchad est actuellement confronté à un fléau alarmant : le vol de sexes, une…
Malte, un archipel méditerranéen réputé pour sa richesse historique et sa biodiversité, est actuellement le…
Dans une déclaration récente, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Chine de fournir…
Le Gabon a récemment fait les gros titres avec l'élection présidentielle qui a abouti à…