Gabon-vers une nouvelle présidentielle

Le Gabon se prépare à vivre une élection présidentielle historique le 12 avril 2025, marquant un tournant significatif dans son histoire politique. Pour la première fois depuis 1967, le pays se rendra aux urnes sans la dynastie Bongo, suite à un coup d’État qui a renversé Ali Bongo Ondimba en août 2023. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a orchestré ce coup d’État, est désormais le président de la transition et a annoncé sa candidature pour cette élection.

Contexte Politique

Le coup d’État de 2023 a été un événement marquant pour le Gabon, qui a longtemps été dominé par la famille Bongo. Le général Nguema, ancien chef de la garde républicaine, a promis de rendre le pouvoir aux civils et d’instaurer des institutions plus démocratiques. Cependant, sa décision de se porter candidat a suscité des interrogations sur la véritable nature de la transition politique en cours.

Les Candidats

Huit candidats se disputent la présidence, parmi lesquels :

1. Brice Clotaire Oligui Nguema – Le favori, qui a promis de poursuivre son programme de “bâtisseur” et de moderniser le pays.
2. Alain-Claude Bilie-By-Nze – Ancien Premier ministre sous Ali Bongo, il se positionne comme le principal challenger, dénonçant la continuité du système Bongo.
3. Joseph Lapensée Essingone – Un juriste et inspecteur des impôts, qui prône un renouveau politique.
4. Gninga Chaning Zenaba – La première femme candidate, qui milite pour l’emploi et la réduction des dépenses publiques.
5. Thierry Yvon Michel Ngoma – Un ancien candidat qui se présente comme un défenseur de la souveraineté gabonaise.
6. Stéphane Germain Iloko Boussengui – Un médecin qui souhaite “guérir” le Gabon des inégalités et de la corruption.
7. Alain Simplice Boungoueres – Un fonctionnaire qui propose un “fonds souverain du pardon national”.
8. Axel Stophène Ibinga Ibinga – Un entrepreneur qui veut dynamiser l’économie gabonaise

Enjeux de l’Élection

Cette élection est cruciale pour le Gabon, qui fait face à des défis majeurs, notamment la pauvreté, le chômage et la corruption. Environ un tiers de la population vit dans la pauvreté, et les inégalités sociales sont profondes, surtout dans les zones rurales. Les électeurs espèrent que cette élection marquera le début d’une véritable alternance politique et d’une amélioration des conditions de vie.

Martial Essimi