Le Cameroun, pays d’Afrique centrale riche en ressources naturelles, se trouve actuellement confronté à un défi économique majeur : la gestion de sa dette extérieure. Récemment, les partenaires multilatéraux, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ont exigé du gouvernement camerounais le remboursement d’une somme colossale dépassant les 4000 milliards Fcfa. Cette situation soulève des interrogations quant à la viabilité économique du pays et à ses perspectives de développement.
Le Cameroun a longtemps bénéficié d’une assistance financière internationale pour soutenir ses projets de développement et stabiliser son économie. Cependant, la conjoncture actuelle est marquée par une crise économique exacerbée par des facteurs internes et externes. La chute des prix des matières premières, les impacts de la pandémie de COVID-19, et les conflits internes ont considérablement affaibli les finances publiques.
Les institutions financières internationales réclament désormais des mesures concrètes de la part du gouvernement camerounais. Parmi les exigences, on note :
- Réduction des dépenses publiques : Les partenaires appellent à une rationalisation des dépenses afin de dégager des ressources pour le remboursement de la dette.
- Renforcement de la transparence : La mise en place de mécanismes de gouvernance clairs est essentielle pour assurer une utilisation efficace des fonds empruntés.
- Promotion de la croissance économique : Des investissements dans des secteurs porteurs, comme l’agriculture et les infrastructures, sont nécessaires pour stimuler la croissance et générer des revenus.
La pression exercée par les créanciers peut avoir des conséquences désastreuses sur le développement socio-économique du Cameroun. Les coupes budgétaires nécessaires pour honorer la dette pourraient limiter les investissements dans des services essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures, aggravant ainsi la pauvreté et les inégalités.
Pour faire face à cette situation, le Cameroun doit envisager des solutions à long terme. Cela pourrait inclure :
- La renégociation de la dette : Engager un dialogue constructif avec les créanciers pour explorer des options de restructuration de la dette.
- Diversification de l’économie : Réduire la dépendance aux exportations de matières premières en développant d’autres secteurs économiques.
- Mobilisation des ressources internes : Augmenter l’efficacité de la collecte des impôts et lutter contre la corruption pour renforcer les recettes publiques.
Christelle Laure NDOUMBA