Au feu des tensions meurtrières entre Kiev et Moscou, auxquelles se déploient les alliés des deux camps, les africains noirs paient le prix fort de leur présence sur le terrain des hostilités, indépendamment de l’implication des États.
Une action bien risquée pour les volontaires au front, recrutés dans les rangs des hommes en treillis et les profanes de la guerre. Cette vocation, tout au moins forcée, sans doute motivée du goût du lucre, ne cesse d’accroître les holocaustes. Le montant offert à ces nouveaux combattants oscille entre 1,5 million de FCFA jusqu’à 6,5 millions de FCFA, fixé selon les grades et les missions dans la bataille. La Russie et l’Ukraine recrutent les africains noirs en quête de meilleures récompenses pécuniaires. Une ambition à la perte au regard des positions sensibles qu’ils occupent en zone de guerre. Dans la stratégie actuelle des affrontements, les africains convergent bien gré mal gré vers des sites dangereux où les armes à feu et les explosifs font la loi au quotidien. Des militaires et civils du Cameroun, de la RCA, de Côte d’ivoire, comptent parmi les africains – victimes du conflit russo ukrainien. Plus de 50 camerounais sont au front dans cette guerre ; 35 militaires ont déserté les casernes pour rejoindre l’un des pays en guerre. Les autorités Camerounaises ont sonné l’alarme en interdisant le séjour des hommes en tenue à l’étranger. Une preuve tangible d’un phénomène hors de l’ordinaire.
le malheur de cette guerre continue à peser sur l’Afrique ; les familles éplorées peinent à faire le deuil de leurs membres dont les dépouilles disparaissent dans les décombres. Cependant, la Russie et l’Ukraine, loin de rendre hommage aux soldats africains tombés sur le champ de bataille pour défendre leurs hégémonies, recrutent subtilement les africains pour leur servir de bétail de guerre.
Tchuisseu Lowé
